Vendredi 30 novembre.
Après trois longs mois de formations et activités diverses, je me prépare enfin à une grasse matinée bien méritée le lendemain. Je veille à déprogrammer tous les réveils de la maison, je débranche le téléphone fixe, j'éteind mon portable ... et dodo.
Quand tout un coup un bruit suspect me sort d'un sommeil réparateur mais trop court. Je regarde incréduble mon portable dont j'ai il y a quelques jours sélectionné une sonnerie spéciale pour un être spécial. Mais non. Quelque chose clignote et vibre.
Le bip. Ce bip muet depuis trois mois. Mon bip qui me sort du lit en moins de trois secondes. Retrouver les chaussettes, le polo, le pull. Ne pas oublier la montre. Récupérer les barrettes. Je me précipite en bas. Je finis de serrer la ceinture en enfilant les bottes. Attraper la veste et la parka. Les clefs.
Il pleut, je pense à un accident de la route. Je n'ai pas très envie d'assister à cela. Contact, je démarre. Je me trouve plus calme que les premières fois. J'ai envie de secourir.
Arrivée première au centre. Je ferme les bottes, me précipite vers la porte en enfilant la veste. J'ouvre la porte de la remise. Le VSAB me fait un clin d'œil dans la pénombre. Le conducteur arrive, suivi du 4ème. Tout est prêt, le chef se présente et nous partons.
Le monsieur souffre depuis quelques heures. Il a déjà été pris en charge la semaine dernière. N'a pas acheté les médicaments prescrits. Sa femme auprès de lui semble très contrariée. Elle n'a pas dormi non plus à le veiller. Nous sommes fâchés aussi. Tant de moyens pour une négligence. Mais nous ne sommes pas là pour juger. Juste faire "le job". Le médecin de l'hôpital fera la leçon.
Première sortie depuis trois mois. Contente d'avoir renoué avec le bip, d'avoir retrouvé l'esprit d'équipe. Le trajet du retour se fait dans une bonne humeur certaine.
L'aube poindra dans une heure. Nous nous sommes levés tôt et il parait que le monde nous appartient.
samedi 1 décembre 2007
mardi 13 novembre 2007
au secours du patrimoine
Une note affichée au standard. Recherche de volontaires pour participer à une manœuvre au château de Fontainebleau. Une occasion "safe" de mettre en œuvre ce que j'ai appris durant la FI. Il n'est pas trop tard pour s'inscrire. Je pose un jour de RTT et me voilà affectée au fourgon.
Mardi 06h30. La peur au ventre me réveille. J'aurais pu dormir mais non. J'ai un rendez-vous important pour défendre une part de notre histoire. Je rejoins le centre de Fontainebleau, l'estomac dans les talons. Me souviens pas avoir déjà eu un tel trac. Peur de mal faire, angoisse du regard des autres. Fontainebleau est un peu la référence chez nous. J'y ai reçu officiellement mon casque et l'émotion me saisie en pénétrant dans la remise.
Tout le monde a l'air à l'aise. Je dois le paraitre aussi car personne ne se soucie de moi. Je suis juste là pour un exercice. Rien de grave. Je retrouve le reste de l'équipage. Spontanément je retrouve ma place en tant qu'équipier. Je ne sais même plus si je suis à l'attaque ou à l'alimentation. Le reste du groupe commence à discuter. On se présente. Je reconnais un caporal fraîchement nommé. Le monde est petit finalement et je lui appartiens. Je préviens que j'ai un trac fou, que c'est la première fois... mon chef de binôme semble contrarié. Une fille en plus...
Point de rassemblement. Je reconnais quelques têtes. L'atmosphère se détend. Y'a des galons partout et je me rémémore les grades. Nous partons enfin aux sons des deux-tons. Premier fourgon sur les lieux sous couvert de la sirène. Nous assurons l'alimentation de l'échelle depuis l'étang aux Carpes. J'envisage le monument sous un autre angle. Je ne suis plus une touriste, je fais partie de sa défense. Je suis sapeur-pompier et je n'ai plus peur.
Nous recevons une autre mission, celle du sauvetage des oeuvres. Des plans, des escaliers qui sentent bon la cire, des galeries désertes. Et une quantité impressionnante d'observateurs. Nous descendons le premier tableau, puis les hommes affectés en principal à cette action nous relaient pour que nous puissions suivre la visite organisée, orientée sur la sauvegarde des œuvres. Comment les choisir, comment les porter, les décrocher, les sauver. Les vases, les tentures, les fauteuils prennent vie. Ils sont nos victimes à secourir.
Le Parisien (payant :( )
Lettre de l'Etat
Mardi 06h30. La peur au ventre me réveille. J'aurais pu dormir mais non. J'ai un rendez-vous important pour défendre une part de notre histoire. Je rejoins le centre de Fontainebleau, l'estomac dans les talons. Me souviens pas avoir déjà eu un tel trac. Peur de mal faire, angoisse du regard des autres. Fontainebleau est un peu la référence chez nous. J'y ai reçu officiellement mon casque et l'émotion me saisie en pénétrant dans la remise.
Tout le monde a l'air à l'aise. Je dois le paraitre aussi car personne ne se soucie de moi. Je suis juste là pour un exercice. Rien de grave. Je retrouve le reste de l'équipage. Spontanément je retrouve ma place en tant qu'équipier. Je ne sais même plus si je suis à l'attaque ou à l'alimentation. Le reste du groupe commence à discuter. On se présente. Je reconnais un caporal fraîchement nommé. Le monde est petit finalement et je lui appartiens. Je préviens que j'ai un trac fou, que c'est la première fois... mon chef de binôme semble contrarié. Une fille en plus...
Point de rassemblement. Je reconnais quelques têtes. L'atmosphère se détend. Y'a des galons partout et je me rémémore les grades. Nous partons enfin aux sons des deux-tons. Premier fourgon sur les lieux sous couvert de la sirène. Nous assurons l'alimentation de l'échelle depuis l'étang aux Carpes. J'envisage le monument sous un autre angle. Je ne suis plus une touriste, je fais partie de sa défense. Je suis sapeur-pompier et je n'ai plus peur.
Nous recevons une autre mission, celle du sauvetage des oeuvres. Des plans, des escaliers qui sentent bon la cire, des galeries désertes. Et une quantité impressionnante d'observateurs. Nous descendons le premier tableau, puis les hommes affectés en principal à cette action nous relaient pour que nous puissions suivre la visite organisée, orientée sur la sauvegarde des œuvres. Comment les choisir, comment les porter, les décrocher, les sauver. Les vases, les tentures, les fauteuils prennent vie. Ils sont nos victimes à secourir.
Le Parisien (payant :( )
Lettre de l'Etat
vendredi 2 novembre 2007
le secours routier
bon, promis dès que j'ai un peu plus de temps je vous livre ici mes impressions
(à venir donc)
(à venir donc)
vendredi 14 septembre 2007
la formation initiale
Je suis en train de la faire, donc je vous remercie d'avance de votre patience, je n'ai vraiment pas une minute à moi pour rédiger un peu.
(à venir)
(à venir)
vendredi 31 août 2007
dimanche 19 août 2007
deux chiens
Deux animaux dangereux sont signalés errant aux abords du village. Nous partons pour tenter une capture.
Il s'agit d'un grand mâle de type labrador accompagné d'une femelle plus petite qui ressemble à du berger belge. Ils n'ont pas l'air agressifs mais ce qui me choque tout d'abord c'est leur maigreur et leur obstination farouche à rester si proches.
Je tente une approche et le mâle curieux vient rapidement à ma rencontre. Mon nouveau compagnon de jeu aboie à deux mètres de moi en signe de "voilà ma distance de sécurité, tu n'approches pas plus". J'essaie quelques ordres simples mais pas de réaction. Il revient à sa femelle restée en retrait.
Leurs silhouettes faméliques nous interpellent. Une habitante revient avec force jambon et pain. Le mâle, toujours lui, renifle à peine, et s'en retourne. Ils n'ont pas faim de manger. Juste faim de rester seuls tous les deux pour ce qu'ils ont à accomplir. Nous tentons de les séparer, et de les approcher au plus près pour utiliser le lasso en bout de canne. Rien n'y fait. Leur vigilance qui semble s'assoupir reprend de plus belle à la dernière seconde. Ils n'attaqueront pas, mais ne se laisseront pas prendre. Nous demandons le renfort du tireur et son fusil à seringue.
Le champ dans lequel nous nous trouvons est une friche assez grande et plane. Il fait chaud dans la tenue que nous ne pouvons quitter pour raisons de sécurité. Attendre. Le soleil se rapproche de l'horizon. Mon esprit s'échappe et vole vers les plaines d'Afrique que je ne connais pourtant pas. Il ne s'agit plus ici de tuer mais d'apprivoiser. Ce couple, retiré loin de la civilisation pour s'aimer en secret, loin du regard de tous. Je prête aux chiens des intentions humaines. Ils sont couchés l'un près de l'autre, épuisés. Je note à quel point la femelle ne prend aucune initiative d'approche. Son mâle est toujours à la défendre, à veiller sur elle avec une ardeur que je n'avais jamais vue sauf des juments poulinières par rapport à leur petit. L'instinct animal. Je prête à ses bêtes des intentions humaines. Et je me découvre à l'affût de leur instinct. Je deviens animale. Je ressens leurs êtres, leur force unie. L'air s'épaissit, je deviens chasseur de vie dans la steppe africaine. Je suis féline.
L'arrivée des renforts me tire de ma rêverie. Contact avec le vétérinaire. Choisir l'animal. Doser le produit. Tenter de s'approcher. Mais les bêtes ont repris du poil, et trop d'hommes dans leur prairie c'est le danger qui grandit. Cette fois, ils filent, pas très vite, mais vers les habitations, vers la route. Sécuriser leur traversée à tout prix. Les retrouver de l'autre côté. S'approcher. Tirer ... Un champ de maïs devient leur abri. La nuit qui tombe leur meilleure chance de salut.
Le propriétaire de la parcelle alerté par notre présence nous précise que la culture s'étend sur plusieurs hectares, parsemés de quelques pièges. Pas de lune. Plus de bruit. Nous devons abandonner ici ces deux amants perdus.
Il s'agit d'un grand mâle de type labrador accompagné d'une femelle plus petite qui ressemble à du berger belge. Ils n'ont pas l'air agressifs mais ce qui me choque tout d'abord c'est leur maigreur et leur obstination farouche à rester si proches.
Je tente une approche et le mâle curieux vient rapidement à ma rencontre. Mon nouveau compagnon de jeu aboie à deux mètres de moi en signe de "voilà ma distance de sécurité, tu n'approches pas plus". J'essaie quelques ordres simples mais pas de réaction. Il revient à sa femelle restée en retrait.
Leurs silhouettes faméliques nous interpellent. Une habitante revient avec force jambon et pain. Le mâle, toujours lui, renifle à peine, et s'en retourne. Ils n'ont pas faim de manger. Juste faim de rester seuls tous les deux pour ce qu'ils ont à accomplir. Nous tentons de les séparer, et de les approcher au plus près pour utiliser le lasso en bout de canne. Rien n'y fait. Leur vigilance qui semble s'assoupir reprend de plus belle à la dernière seconde. Ils n'attaqueront pas, mais ne se laisseront pas prendre. Nous demandons le renfort du tireur et son fusil à seringue.
Le champ dans lequel nous nous trouvons est une friche assez grande et plane. Il fait chaud dans la tenue que nous ne pouvons quitter pour raisons de sécurité. Attendre. Le soleil se rapproche de l'horizon. Mon esprit s'échappe et vole vers les plaines d'Afrique que je ne connais pourtant pas. Il ne s'agit plus ici de tuer mais d'apprivoiser. Ce couple, retiré loin de la civilisation pour s'aimer en secret, loin du regard de tous. Je prête aux chiens des intentions humaines. Ils sont couchés l'un près de l'autre, épuisés. Je note à quel point la femelle ne prend aucune initiative d'approche. Son mâle est toujours à la défendre, à veiller sur elle avec une ardeur que je n'avais jamais vue sauf des juments poulinières par rapport à leur petit. L'instinct animal. Je prête à ses bêtes des intentions humaines. Et je me découvre à l'affût de leur instinct. Je deviens animale. Je ressens leurs êtres, leur force unie. L'air s'épaissit, je deviens chasseur de vie dans la steppe africaine. Je suis féline.
L'arrivée des renforts me tire de ma rêverie. Contact avec le vétérinaire. Choisir l'animal. Doser le produit. Tenter de s'approcher. Mais les bêtes ont repris du poil, et trop d'hommes dans leur prairie c'est le danger qui grandit. Cette fois, ils filent, pas très vite, mais vers les habitations, vers la route. Sécuriser leur traversée à tout prix. Les retrouver de l'autre côté. S'approcher. Tirer ... Un champ de maïs devient leur abri. La nuit qui tombe leur meilleure chance de salut.
Le propriétaire de la parcelle alerté par notre présence nous précise que la culture s'étend sur plusieurs hectares, parsemés de quelques pièges. Pas de lune. Plus de bruit. Nous devons abandonner ici ces deux amants perdus.
samedi 18 août 2007
comment j'en suis arrivée là
Depuis février 2001 je travaille dans une usine qui fabrique du verre. J'ai commencé en tant qu'assistante du directeur et service achats en jupe et talons. Un jour j'ai vu un appel au volontariat pour des SST. Il n'y avait à l'époque aucune femme formée, et cela m'a paru intéressant. Ils étaient d'accord pour former du personnel de bureau, donc j'ai fait cette formation qui se déroule sur deux jours en mai 2002. Le programme est le même que l'AFPS, avec en plus une partie sur les risques spécifiques liés à l'entreprise. Mon principal souci est qu'à la fin de la formation, j'avais le sentiment réel d'avoir mal appris. Enfin il me manquait quelque chose, et il fallait que j'en vois plus. L'engrenage s'était mis en route.
J'ai donc appelé deux délégations de la Croix-Rouge française les plus proches de chez moi. Le contact s'est établi rapidement avec l'une d'elle et j'ai donc intégré leurs rangs. Les secouristes de la Croix-Rouge doivent être titulaires de l'AFPSAM et du CFAPSE. J'ai donc suivi avec succès ces formations en février et avril 2004, date à partir de laquelle je pouvais partir en réseau ou sur poste en tant qu'équipier secouriste. Cette formation est complétée par une licence opérateur radio et une initiation aux situations d'exception, ainsi qu'une initiation au soutien psychologique.
Puis le besoin se faisant sentir dans mon entreprise de former plus efficacement des SST j'ai proposé à mon employeur de devenir moniteur SST. Dans le même temps je changeai de service pour renforcer l'équipe Hygiène Sécurité Environnement plus proche de mes convictions que les achats. Finalement au bout d'un an de démarches, de stages déjà complets et d'informations erronées, j'ai opté pour le BNMPS, que j'ai obtenu du centre de formation permanent de la croix rouge française à Modane en décembre 2004. Ce diplôme me permet par ailleurs d'encadrer des AFPS auprès de ma délégation. J'ai passé la mention SST auprès de la CRAM en mars 2005, date à partir de laquelle je pouvais former et recycler les SST de mon usine qui purent passer ainsi de 15 à près de 40.
Avec cette envie de toujours en savoir plus, j'ai également passé une mention complémentaire un an plus tard, toujours au centre de formation à Modane, pour devenir moniteur d'équipiers en décembre 2005. L'année 2006 fut donc très remplie, tant au niveau des postes et réseaux qu'au niveau formation, et cependant, je n'y trouvais pas mon compte pour plusieurs raisons. Notamment, l'éloignement de la délégation, soit environ 40 km, est très pénalisant. De plus les formations et interventions se déroulent principalement les week-ends et les enfants devinrent les victimes de cet engagement personnel.
Lors d'une discussion avec mon instructeur, j'appris que les sapeurs-pompiers volontaires étaient recrutés jusqu'à l'âge de 55 ans, sous réserve de réussir aux tests d'aptitude physique et d'être déclaré apte médicalement. Dès lors je voulus tenter l'expérience et mon entraînement a commencé à l'automne 2006.
lexique des abréviations :
SST : Sauveteurs Secouristes du Travail
AFPS : Attestation de Formation au Premiers Secours, remplacée depuis le 01/08/07 par le
PSC1 : Prévention et Secours Civiques de niveau 1
AFPSAM : Attestation de Formation aux Premiers Secours Avec Matériel,
CFAPSE : Certificat de Formation Aux Premiers Secours en Equipe
remplacés depuis le 01/01/07 respectivement par le PSE1 : Premiers Secours en Equipe de niveau 1 et le PSE2 (formés par des PAE1 minimum)
BNMPS : Brevet National de Moniteur de Premiers Secours - aujourd'hui remplacé par le PAE3 : Pédagogie Appliquée aux Emplois de classe 3 (pouvant encadrer notamment des PSC1)
J'ai donc appelé deux délégations de la Croix-Rouge française les plus proches de chez moi. Le contact s'est établi rapidement avec l'une d'elle et j'ai donc intégré leurs rangs. Les secouristes de la Croix-Rouge doivent être titulaires de l'AFPSAM et du CFAPSE. J'ai donc suivi avec succès ces formations en février et avril 2004, date à partir de laquelle je pouvais partir en réseau ou sur poste en tant qu'équipier secouriste. Cette formation est complétée par une licence opérateur radio et une initiation aux situations d'exception, ainsi qu'une initiation au soutien psychologique.
Puis le besoin se faisant sentir dans mon entreprise de former plus efficacement des SST j'ai proposé à mon employeur de devenir moniteur SST. Dans le même temps je changeai de service pour renforcer l'équipe Hygiène Sécurité Environnement plus proche de mes convictions que les achats. Finalement au bout d'un an de démarches, de stages déjà complets et d'informations erronées, j'ai opté pour le BNMPS, que j'ai obtenu du centre de formation permanent de la croix rouge française à Modane en décembre 2004. Ce diplôme me permet par ailleurs d'encadrer des AFPS auprès de ma délégation. J'ai passé la mention SST auprès de la CRAM en mars 2005, date à partir de laquelle je pouvais former et recycler les SST de mon usine qui purent passer ainsi de 15 à près de 40.
Avec cette envie de toujours en savoir plus, j'ai également passé une mention complémentaire un an plus tard, toujours au centre de formation à Modane, pour devenir moniteur d'équipiers en décembre 2005. L'année 2006 fut donc très remplie, tant au niveau des postes et réseaux qu'au niveau formation, et cependant, je n'y trouvais pas mon compte pour plusieurs raisons. Notamment, l'éloignement de la délégation, soit environ 40 km, est très pénalisant. De plus les formations et interventions se déroulent principalement les week-ends et les enfants devinrent les victimes de cet engagement personnel.
Lors d'une discussion avec mon instructeur, j'appris que les sapeurs-pompiers volontaires étaient recrutés jusqu'à l'âge de 55 ans, sous réserve de réussir aux tests d'aptitude physique et d'être déclaré apte médicalement. Dès lors je voulus tenter l'expérience et mon entraînement a commencé à l'automne 2006.
lexique des abréviations :
SST : Sauveteurs Secouristes du Travail
AFPS : Attestation de Formation au Premiers Secours, remplacée depuis le 01/08/07 par le
PSC1 : Prévention et Secours Civiques de niveau 1
AFPSAM : Attestation de Formation aux Premiers Secours Avec Matériel,
CFAPSE : Certificat de Formation Aux Premiers Secours en Equipe
remplacés depuis le 01/01/07 respectivement par le PSE1 : Premiers Secours en Equipe de niveau 1 et le PSE2 (formés par des PAE1 minimum)
BNMPS : Brevet National de Moniteur de Premiers Secours - aujourd'hui remplacé par le PAE3 : Pédagogie Appliquée aux Emplois de classe 3 (pouvant encadrer notamment des PSC1)
jeudi 16 août 2007
le chêne et le laurier
J'ai longtemps cru que le deuxième rameau de mon casque fût celui de l'olivier. Il s'avère être en fait de laurier (merci à André pour son oeil critique).
Rappel de la citation du corps à l'ordre national de la Légion d'Honneur, le casque F1 des pompiers porte deux rameaux : le chêne et le laurier.
Le laurier :
Le laurier est le symbole d'Apollon. Selon Ovide, Daphné nymphe de la mythologie grecque, qui fut le premier amour d'Apollon, le fuyait et allait être rattrapée après une longue poursuite par ce dernier, quand, au dernier moment, son père, le dieu-fleuve Pénée, la métamorphosa en laurier. Dès lors, Apollon en fit son arbre et le consacra aux triomphes, aux chants et aux poèmes.
La pythie de Delphes et les devins mâchaient ou brûlaient des feuilles de laurier pour Apollon, afin d'obtenir ses qualités divinatoires. Ceux qui obtenaient une réponse favorable de la Pythie s'en retournaient chez eux avec une couronne de laurier.
Chez les Grecs et les Romains anciens, l'usage s'était établi de couronner de laurier les poètes et les vainqueurs, l'arbuste représentant à la fois l'immortalité acquise par la victoire, et les conditions mêmes de la victoire : la sagesse unie à l'héroïsme, d'où l'origine de la couronne de laurier qui ceint la tête des héros, des génies et des sages.
Au Moyen Âge aussi, on couronnait de laurier les savants distingués dans les universités. Dans les écoles de médecine, la couronne dont on entourait la tête des jeunes docteurs était faite de rameaux feuillés de laurier avec des baies, d'où le nom « baccalauréat » (bacca laurea : baie de laurier) donné encore de nos jours en France au premier diplôme universitaire, fruit des études.
C’est la couronne des vainqueurs quelque soit l’art ou le sport pratiqué. Posé sur la tête, cette couronne symbolise un lien des deux hémisphères cérébraux et donc l’équilibre des cerveaux gauche et droit, l’équilibre du créatif et du mental, de l’art et de la création. On retrouve cette proximité en médecine asiatique où le laurier est associé au 6ème chakra, Ajna, centre est situé entre les sourcils, juste au-dessus des yeux.)
Comme l'olivier, le laurier est toujours un symbole de paix.
Egalement symbole d'immortalité, car il demeure vert en hiver ; la Lune, selon les Chinois, contiendrait un laurier et un immortel.
Le chêne :
De tout temps et dans toutes les civilisations, le chêne a été symbole de force, de sagesse, de générosité, de puissance, de longévité, de fidélité, d'élévation. Par sa verticalité aérienne et la profondeur de ses racines il symbolise l'axe du monde, l'instrument de communication entre les mondes souterrains et le ciel. A lui seul il représente les quatre éléments de l'alchimie: l'eau qui circule dans sa sève, l'air qui pénètre par ses feuilles, la terre qui nourrit ses racines et le feu qui consume son bois.
On lui attribue aussi la protection contre la foudre, ce dernier l’attirant souvent… Ses fruits, les glands, sont considérés comme étant aussi sacrés, symbole de la force latente, en puissance, de l’arbre.
Symbole de justice, notamment en France : le roi Saint Louis rendait justice sous un chêne majestueux ; et en Grande-Bretagne lorsque Robin des Bois avait son quartier général dans un chêne de la Forêt de Sherwood.
Symbole de fidélité, ses noces se célèbrent après 80 ans de mariage dans le folklore français.
Arbre sacré chez les Romains, les Celtes et les Germains, le chêne symbolise la virilité, la force, l'endurance et la longévité.
Plusieurs pays se servent de la branche de chêne comme symbole de la stabilité de leur régime politique : en Allemagne où les pfennigs et centimes d'euros de ce pays sont illustrés par un rameau de chêne et en France où les monnaies en franc portaient souvent une couronne d'olivier et de chêne.
Je laisse ici à titre d'information la recherche d'abord faite sur l'olivier.
L'olivier :
Symbole de longévité et d'espérance, l'olivier est réputé éternel.
" L'olivier fut brûlé dans l'incendie du temple par les barbares; mais le lendemain de l'incendie, quand les Athéniens, chargés par le roi d'offrir un sacrifice, montèrent au sanctuaire, ils virent qu'une pousse haute d'une coudée avait jailli du tronc ". Hérodote
Symbole de paix et de réconciliation, le rameau d'olivier est choisi par Dieu pour signifier à Noé que le Déluge est fini et que la décrue commence, symbole du pardon.
Symbole de victoire, l'olivier est un cadeau chargé d'une signification gratifiante lors des jeux olympiques à Athènes. Couronne d'olivier et jarres d'huile d'olive sont ainsi offertes aux vainqueurs.
Symbole de force, l'olivier est réputé pour son bois très compact, très lourd et très dur. C'est en bois d'olivier que sont faites les massues d'Hercule et c'est avec un pieu en bois d'olivier qu'Ulysse terrasse le Cyclope dans l'Odyssée.
Symbole de fidélité, c'est aussi en bois d'olivier qu'est fait le lit d'Ulysse et Pénélope, lit qui n'accueillera aucun des nombreux prétendants au royaume d'Ithaque, durant les vingt ans d'absence du héros grec.
Rappel de la citation du corps à l'ordre national de la Légion d'Honneur, le casque F1 des pompiers porte deux rameaux : le chêne et le laurier.
Le laurier :
Le laurier est le symbole d'Apollon. Selon Ovide, Daphné nymphe de la mythologie grecque, qui fut le premier amour d'Apollon, le fuyait et allait être rattrapée après une longue poursuite par ce dernier, quand, au dernier moment, son père, le dieu-fleuve Pénée, la métamorphosa en laurier. Dès lors, Apollon en fit son arbre et le consacra aux triomphes, aux chants et aux poèmes.
La pythie de Delphes et les devins mâchaient ou brûlaient des feuilles de laurier pour Apollon, afin d'obtenir ses qualités divinatoires. Ceux qui obtenaient une réponse favorable de la Pythie s'en retournaient chez eux avec une couronne de laurier.
Chez les Grecs et les Romains anciens, l'usage s'était établi de couronner de laurier les poètes et les vainqueurs, l'arbuste représentant à la fois l'immortalité acquise par la victoire, et les conditions mêmes de la victoire : la sagesse unie à l'héroïsme, d'où l'origine de la couronne de laurier qui ceint la tête des héros, des génies et des sages.
Au Moyen Âge aussi, on couronnait de laurier les savants distingués dans les universités. Dans les écoles de médecine, la couronne dont on entourait la tête des jeunes docteurs était faite de rameaux feuillés de laurier avec des baies, d'où le nom « baccalauréat » (bacca laurea : baie de laurier) donné encore de nos jours en France au premier diplôme universitaire, fruit des études.
C’est la couronne des vainqueurs quelque soit l’art ou le sport pratiqué. Posé sur la tête, cette couronne symbolise un lien des deux hémisphères cérébraux et donc l’équilibre des cerveaux gauche et droit, l’équilibre du créatif et du mental, de l’art et de la création. On retrouve cette proximité en médecine asiatique où le laurier est associé au 6ème chakra, Ajna, centre est situé entre les sourcils, juste au-dessus des yeux.)
Comme l'olivier, le laurier est toujours un symbole de paix.
Egalement symbole d'immortalité, car il demeure vert en hiver ; la Lune, selon les Chinois, contiendrait un laurier et un immortel.
Le chêne :
De tout temps et dans toutes les civilisations, le chêne a été symbole de force, de sagesse, de générosité, de puissance, de longévité, de fidélité, d'élévation. Par sa verticalité aérienne et la profondeur de ses racines il symbolise l'axe du monde, l'instrument de communication entre les mondes souterrains et le ciel. A lui seul il représente les quatre éléments de l'alchimie: l'eau qui circule dans sa sève, l'air qui pénètre par ses feuilles, la terre qui nourrit ses racines et le feu qui consume son bois.
On lui attribue aussi la protection contre la foudre, ce dernier l’attirant souvent… Ses fruits, les glands, sont considérés comme étant aussi sacrés, symbole de la force latente, en puissance, de l’arbre.
Symbole de justice, notamment en France : le roi Saint Louis rendait justice sous un chêne majestueux ; et en Grande-Bretagne lorsque Robin des Bois avait son quartier général dans un chêne de la Forêt de Sherwood.
Symbole de fidélité, ses noces se célèbrent après 80 ans de mariage dans le folklore français.
Arbre sacré chez les Romains, les Celtes et les Germains, le chêne symbolise la virilité, la force, l'endurance et la longévité.
Plusieurs pays se servent de la branche de chêne comme symbole de la stabilité de leur régime politique : en Allemagne où les pfennigs et centimes d'euros de ce pays sont illustrés par un rameau de chêne et en France où les monnaies en franc portaient souvent une couronne d'olivier et de chêne.
Je laisse ici à titre d'information la recherche d'abord faite sur l'olivier.
L'olivier :
Symbole de longévité et d'espérance, l'olivier est réputé éternel.
" L'olivier fut brûlé dans l'incendie du temple par les barbares; mais le lendemain de l'incendie, quand les Athéniens, chargés par le roi d'offrir un sacrifice, montèrent au sanctuaire, ils virent qu'une pousse haute d'une coudée avait jailli du tronc ". Hérodote
Symbole de paix et de réconciliation, le rameau d'olivier est choisi par Dieu pour signifier à Noé que le Déluge est fini et que la décrue commence, symbole du pardon.
Symbole de victoire, l'olivier est un cadeau chargé d'une signification gratifiante lors des jeux olympiques à Athènes. Couronne d'olivier et jarres d'huile d'olive sont ainsi offertes aux vainqueurs.
Symbole de force, l'olivier est réputé pour son bois très compact, très lourd et très dur. C'est en bois d'olivier que sont faites les massues d'Hercule et c'est avec un pieu en bois d'olivier qu'Ulysse terrasse le Cyclope dans l'Odyssée.
Symbole de fidélité, c'est aussi en bois d'olivier qu'est fait le lit d'Ulysse et Pénélope, lit qui n'accueillera aucun des nombreux prétendants au royaume d'Ithaque, durant les vingt ans d'absence du héros grec.
dimanche 12 août 2007
mardi 7 août 2007
samedi 4 août 2007
les mouches
"Bon ce soir, on t'emmène aux guêpes !", dit-il avec un petit sourire malicieux.
Ca sent l'arnaque mais bon, à la guerre comme à la guerre ! La destruction des nids se fait généralemet à la nuit tombée, mais là il y a menace pour les habitants donc nous partons dans l'après-midi. Il fait assez chaud, je sens que ça va être pénible.
Les bestioles ont élu domicile dans une pelouse. Une première intervention n'a pas été couronnée de succès et là nous allons devoir fouiller le terrain et déloger la colonie. J'espère que les équipements sont réellement efficaces. Nous arrivons sur place. Le chef m'apprend que j'irai au front toute seule mais qu'ils resteront en arrière-garde au cas où. Bon sang .... faut enfiler la combinaison, les gants trop grands dans lesquels je transpire déjà, le casque et refermer le tout. Je prends la bêche et le flacon de produit à pulvériser. Et je creuse. Et à chaque coup violant le sol, un nuage d'une cinquantaine, peut-être plus, de soldats furieux me fonce dessus. J'entend leurs attaques résonner sur le casque. Je trouve enfin un morceau du nid que les dents de l'outil éventre. Je pulvérise, je creuse. Je ne sais que faire de tous ces cadavres. Je ne peux me rapprocher des équipiers par crainte de drainer derrière moi une armée furibonde. Le chef me lance des ordres. Je dois mettre le nid dans un sac. Prendre les alvéoles, les larves, les cadavres, les enfermer. Pulvériser encore.
Quelques téméraires partent à l'assaut de mes bottes. Je les écrase. Accès de sueur. J'espère qu'aucune ne parviendra à franchir l'élastique. Sinon nous nous retrouvons enfermées l'une avec l'autre, et je ne suis pas certaine d'avoir le dessus. Je creuse encore, et encore un escadron désespéré. Le nid se dévoile. J'ai très chaud, la sueur coule et je ne peux l'essuyer. Encore quelques minutes et les attaques cessent. Le champ de bataille est jonché de petits corps noir et jaune. Je m'empare des dernières alvéoles. Les guêpes ont piqué mes deux co-équipiers. Je ne leur en veux même pas, c'était mon baptême des mouches.
Ca sent l'arnaque mais bon, à la guerre comme à la guerre ! La destruction des nids se fait généralemet à la nuit tombée, mais là il y a menace pour les habitants donc nous partons dans l'après-midi. Il fait assez chaud, je sens que ça va être pénible.
Les bestioles ont élu domicile dans une pelouse. Une première intervention n'a pas été couronnée de succès et là nous allons devoir fouiller le terrain et déloger la colonie. J'espère que les équipements sont réellement efficaces. Nous arrivons sur place. Le chef m'apprend que j'irai au front toute seule mais qu'ils resteront en arrière-garde au cas où. Bon sang .... faut enfiler la combinaison, les gants trop grands dans lesquels je transpire déjà, le casque et refermer le tout. Je prends la bêche et le flacon de produit à pulvériser. Et je creuse. Et à chaque coup violant le sol, un nuage d'une cinquantaine, peut-être plus, de soldats furieux me fonce dessus. J'entend leurs attaques résonner sur le casque. Je trouve enfin un morceau du nid que les dents de l'outil éventre. Je pulvérise, je creuse. Je ne sais que faire de tous ces cadavres. Je ne peux me rapprocher des équipiers par crainte de drainer derrière moi une armée furibonde. Le chef me lance des ordres. Je dois mettre le nid dans un sac. Prendre les alvéoles, les larves, les cadavres, les enfermer. Pulvériser encore.
Quelques téméraires partent à l'assaut de mes bottes. Je les écrase. Accès de sueur. J'espère qu'aucune ne parviendra à franchir l'élastique. Sinon nous nous retrouvons enfermées l'une avec l'autre, et je ne suis pas certaine d'avoir le dessus. Je creuse encore, et encore un escadron désespéré. Le nid se dévoile. J'ai très chaud, la sueur coule et je ne peux l'essuyer. Encore quelques minutes et les attaques cessent. Le champ de bataille est jonché de petits corps noir et jaune. Je m'empare des dernières alvéoles. Les guêpes ont piqué mes deux co-équipiers. Je ne leur en veux même pas, c'était mon baptême des mouches.
dimanche 22 juillet 2007
la première
Et voilà c'est fait ...
Un bip, puis plusieurs, le coeur qui s'emballe, vite monter dans la voiture, ne rien oublier, démarrer, reculer, prendre la route le plus vite qu'il est permis, ne pas avoir d'accident pour arriver au centre et monter dans le VSAB.
Le conducteur est déjà au volant. Elle me prévient que je suis servant. Je monte donc à côté d'elle. Puis elle me lâche sans précaution : "Tu vas voir ton premier pendu". Comment le sait-elle, qu'y a-t-il derrière ces mots ? La phrase semble froide, presque professionnelle. Car elle en a vu elle des personnes qui ne répondant pas aux appels ont souvent mis fin à leurs jours de cette façon. Ca s'embrouille un peu dans ma tête mais il n'y a qu'à suivre. Le chef monte à ma droite et nous partons.
Silence que seuls déchirent les deux tons de l'avertisseur sonore.
Deux gendarmes nous attendent sur place. Il faut franchir la grille, forcer la serrure du portail. Tout le monde est si calme et l'air est si doux. Les abords de la maison sont bien rangés, propres, trop nets pourtant. Nous nous dirigeons vers l'habitation. Je reste légèrement en retrait avec une appréhension. Je sais ce qu'il faut faire, je connais les gestes. Mais je ne connais pas cette rencontre.
Rencontre avec la mort.
Je n'ai pas voulu pénétrer dans la pièce. Le corps est étendu nu sur le ventre. Je ne verrai pas son visage, ni ne sentirai son odeur. Nous cherchons la cause de cette présence incongrue. Les gendarmes concluent à un accident. C'est si bête un accident, si vite arrivé. Nous patientons à l'extérieur dans l'attente du médecin qui établira le certificat de décès. Les fumées d'un feu de détritus d'un jardin voisin nous saoûle de ces volutes âcres. J'en ai la nausée. Il fait chaud. Tout est si propre, si bien rangé, ni net. Un rateau de gazon enserre quelques feuilles dans ses griffes. Seul désordre.
Un bip, puis plusieurs, le coeur qui s'emballe, vite monter dans la voiture, ne rien oublier, démarrer, reculer, prendre la route le plus vite qu'il est permis, ne pas avoir d'accident pour arriver au centre et monter dans le VSAB.
Le conducteur est déjà au volant. Elle me prévient que je suis servant. Je monte donc à côté d'elle. Puis elle me lâche sans précaution : "Tu vas voir ton premier pendu". Comment le sait-elle, qu'y a-t-il derrière ces mots ? La phrase semble froide, presque professionnelle. Car elle en a vu elle des personnes qui ne répondant pas aux appels ont souvent mis fin à leurs jours de cette façon. Ca s'embrouille un peu dans ma tête mais il n'y a qu'à suivre. Le chef monte à ma droite et nous partons.
Silence que seuls déchirent les deux tons de l'avertisseur sonore.
Deux gendarmes nous attendent sur place. Il faut franchir la grille, forcer la serrure du portail. Tout le monde est si calme et l'air est si doux. Les abords de la maison sont bien rangés, propres, trop nets pourtant. Nous nous dirigeons vers l'habitation. Je reste légèrement en retrait avec une appréhension. Je sais ce qu'il faut faire, je connais les gestes. Mais je ne connais pas cette rencontre.
Rencontre avec la mort.
Je n'ai pas voulu pénétrer dans la pièce. Le corps est étendu nu sur le ventre. Je ne verrai pas son visage, ni ne sentirai son odeur. Nous cherchons la cause de cette présence incongrue. Les gendarmes concluent à un accident. C'est si bête un accident, si vite arrivé. Nous patientons à l'extérieur dans l'attente du médecin qui établira le certificat de décès. Les fumées d'un feu de détritus d'un jardin voisin nous saoûle de ces volutes âcres. J'en ai la nausée. Il fait chaud. Tout est si propre, si bien rangé, ni net. Un rateau de gazon enserre quelques feuilles dans ses griffes. Seul désordre.
mercredi 27 juin 2007
arrêté provisoire
Voilà c'est fait.
Je viens de recevoir mon arrêté. Je suis sapeur 2ème classe stagiaire depuis le 15 juin 2007.
Je suis allée chercher mon paquetage avec le chef de centre et l'un de mes nouveaux co-équipier à Melun. La séance d'essai dure près d'une heure. Nous sommes habillés des pieds à la tête en passant par les chaussettes, une tenue de sport complète, la tenue F1 et la tenue de feu bien sûr. Je suis étonnée d'avoir déjà mon casque F1. Le tenir dans mes mains fait briller mes yeux. Je n'aurais jamais pensé être si fière de faire partie du corps départemental des sapeurs-pompiers de Seine et Marne.
Pourtant le plus difficile reste à faire. La Formation Initiale incendie est programmée pour la rentrée de septembre. Quasiment deux mois sans un seul jour de repos. Mais je serai complètement opérationnelle le 2 novembre après le stage de Secours Routier et cela seul doit compter.
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