samedi 14 juin 2008

le GRIMP en démonstration

Le GRoupe d'Intervention en Milieux Périlleux est appelé pour des missions particulièrement difficiles. Les hommes spécialisés doivent notamment effectuer des reconnaissances là où nous ne pouvons pas aller, et dégager des victimes d'endroits inaccessibles ou par des moyens hors de notre portée habituelle.

Démonstration en quelques images.

Le clocher culmine à 57 mètres et la descente de la victime par l'escalier est impossible.


Des hommes préparent le dispositif en haut


tandis que d'autres assurent son arrimage au sol.


Mise en tension de la tyrolienne.


Sortie de la victime conditionnée.


Descente :


Quand votre vie ne tient qu'à un fil :

(sur l'explication de l'unité de mesure kN)

jeudi 12 juin 2008

la reprise

Après 4 mois d'arrêt à cause d'un accident vraiment stupide (euphémisme ?), me voilà de nouveau apte à partir au secours de victimes. J'aurai le droit de remonter dans un fourgon en août.

Cette période d'arrêt forcée m'a permis de faire le point sur mon engagement, mes déceptions, et ma motivation.
Sur l'engagement, je ne regrette vraiment rien. Bien sûr être sapeur-pompier c'est donner du temps, et encore du temps, mobiliser sa personne, son énergie, organiser sa vie pour servir.
Les déceptions il y en a oui. Sand doute avais-je trop tendance à formater dans mon esprit mes co-équipiers sur mon modèle. Mais de mieux les connaître permet de mieux passer sur des petites contrariétés finalement peu importantes. De belles rencontres, de belles surprises, voilà tout ce qui compte.
Quant à la motivation ... et bien après une grosse période de doutes, mélée de fatigue (l'enchaînement des formations, des jours de travail, sans aucun repos notamment), me voici regonflée à bloc. Je sais vers quoi je veux aller, et j'y mettrai les moyens et le temps (savoir prendre le temps aussi ...) qu'il faut pour y parvenir.

samedi 26 janvier 2008

du feu sous la cheminée

J'attends un sms ... et le bip sonne ! Je suis en disponibilité depuis à peine 20 minutes. Rapide coup d'oeil à l'écran : FPTHC, ce qui signifie tenue de feu complète, casque et gants. Tout est dans la voiture. J'enlève l'écran anti-givre et en route pour le centre.

On nous annonce un feu de cheminée. Classique. Juste au bout de la rue. Ça pourrait être chez elle, chez lui, chez moi. Chez eux. Rien de méchant a priori.

Nous montons à l'étage pour vider le foyer. La fumée sort encore. De la maçonnerie. Plusieurs hypothèses, une décision à prendre. Il nous faut démonter l'ensemble. J'ai lu hier soir un article sur un joint de dilatation au CH de Rennes qui s'était consumé. Je suis donc encore plus tenace pour trouver la cause de ces sons si peu perceptibles de combustion. Une trace de braise sous la plaque de sol. Nous poursuivons notre oeuvre de démolition tandis que l'autre équipe part en reconnaissance derrière le mur.

Et enfin la voilà. La poutre noircie, charbonnée, qui se consume lentement mais inexorablement. Je n'ai pas encore vu de flammes mais je suis tranquille pour cette famille qui connaît maintenant mieux le danger d'une petite flambée.