samedi 1 décembre 2007

pas de grass'mat' pour les braves

Vendredi 30 novembre.

Après trois longs mois de formations et activités diverses, je me prépare enfin à une grasse matinée bien méritée le lendemain. Je veille à déprogrammer tous les réveils de la maison, je débranche le téléphone fixe, j'éteind mon portable ... et dodo.

Quand tout un coup un bruit suspect me sort d'un sommeil réparateur mais trop court. Je regarde incréduble mon portable dont j'ai il y a quelques jours sélectionné une sonnerie spéciale pour un être spécial. Mais non. Quelque chose clignote et vibre.

Le bip. Ce bip muet depuis trois mois. Mon bip qui me sort du lit en moins de trois secondes. Retrouver les chaussettes, le polo, le pull. Ne pas oublier la montre. Récupérer les barrettes. Je me précipite en bas. Je finis de serrer la ceinture en enfilant les bottes. Attraper la veste et la parka. Les clefs.

Il pleut, je pense à un accident de la route. Je n'ai pas très envie d'assister à cela. Contact, je démarre. Je me trouve plus calme que les premières fois. J'ai envie de secourir.

Arrivée première au centre. Je ferme les bottes, me précipite vers la porte en enfilant la veste. J'ouvre la porte de la remise. Le VSAB me fait un clin d'œil dans la pénombre. Le conducteur arrive, suivi du 4ème. Tout est prêt, le chef se présente et nous partons.

Le monsieur souffre depuis quelques heures. Il a déjà été pris en charge la semaine dernière. N'a pas acheté les médicaments prescrits. Sa femme auprès de lui semble très contrariée. Elle n'a pas dormi non plus à le veiller. Nous sommes fâchés aussi. Tant de moyens pour une négligence. Mais nous ne sommes pas là pour juger. Juste faire "le job". Le médecin de l'hôpital fera la leçon.

Première sortie depuis trois mois. Contente d'avoir renoué avec le bip, d'avoir retrouvé l'esprit d'équipe. Le trajet du retour se fait dans une bonne humeur certaine.

L'aube poindra dans une heure. Nous nous sommes levés tôt et il parait que le monde nous appartient.