dimanche 22 février 2009

disparition

- rédaction à venir - recherche de personne

voiture maquillée

_ rédaction à venir - feu de VL nuit

samedi 14 juin 2008

le GRIMP en démonstration

Le GRoupe d'Intervention en Milieux Périlleux est appelé pour des missions particulièrement difficiles. Les hommes spécialisés doivent notamment effectuer des reconnaissances là où nous ne pouvons pas aller, et dégager des victimes d'endroits inaccessibles ou par des moyens hors de notre portée habituelle.

Démonstration en quelques images.

Le clocher culmine à 57 mètres et la descente de la victime par l'escalier est impossible.


Des hommes préparent le dispositif en haut


tandis que d'autres assurent son arrimage au sol.


Mise en tension de la tyrolienne.


Sortie de la victime conditionnée.


Descente :


Quand votre vie ne tient qu'à un fil :

(sur l'explication de l'unité de mesure kN)

jeudi 12 juin 2008

la reprise

Après 4 mois d'arrêt à cause d'un accident vraiment stupide (euphémisme ?), me voilà de nouveau apte à partir au secours de victimes. J'aurai le droit de remonter dans un fourgon en août.

Cette période d'arrêt forcée m'a permis de faire le point sur mon engagement, mes déceptions, et ma motivation.
Sur l'engagement, je ne regrette vraiment rien. Bien sûr être sapeur-pompier c'est donner du temps, et encore du temps, mobiliser sa personne, son énergie, organiser sa vie pour servir.
Les déceptions il y en a oui. Sand doute avais-je trop tendance à formater dans mon esprit mes co-équipiers sur mon modèle. Mais de mieux les connaître permet de mieux passer sur des petites contrariétés finalement peu importantes. De belles rencontres, de belles surprises, voilà tout ce qui compte.
Quant à la motivation ... et bien après une grosse période de doutes, mélée de fatigue (l'enchaînement des formations, des jours de travail, sans aucun repos notamment), me voici regonflée à bloc. Je sais vers quoi je veux aller, et j'y mettrai les moyens et le temps (savoir prendre le temps aussi ...) qu'il faut pour y parvenir.

samedi 26 janvier 2008

du feu sous la cheminée

J'attends un sms ... et le bip sonne ! Je suis en disponibilité depuis à peine 20 minutes. Rapide coup d'oeil à l'écran : FPTHC, ce qui signifie tenue de feu complète, casque et gants. Tout est dans la voiture. J'enlève l'écran anti-givre et en route pour le centre.

On nous annonce un feu de cheminée. Classique. Juste au bout de la rue. Ça pourrait être chez elle, chez lui, chez moi. Chez eux. Rien de méchant a priori.

Nous montons à l'étage pour vider le foyer. La fumée sort encore. De la maçonnerie. Plusieurs hypothèses, une décision à prendre. Il nous faut démonter l'ensemble. J'ai lu hier soir un article sur un joint de dilatation au CH de Rennes qui s'était consumé. Je suis donc encore plus tenace pour trouver la cause de ces sons si peu perceptibles de combustion. Une trace de braise sous la plaque de sol. Nous poursuivons notre oeuvre de démolition tandis que l'autre équipe part en reconnaissance derrière le mur.

Et enfin la voilà. La poutre noircie, charbonnée, qui se consume lentement mais inexorablement. Je n'ai pas encore vu de flammes mais je suis tranquille pour cette famille qui connaît maintenant mieux le danger d'une petite flambée.

samedi 1 décembre 2007

pas de grass'mat' pour les braves

Vendredi 30 novembre.

Après trois longs mois de formations et activités diverses, je me prépare enfin à une grasse matinée bien méritée le lendemain. Je veille à déprogrammer tous les réveils de la maison, je débranche le téléphone fixe, j'éteind mon portable ... et dodo.

Quand tout un coup un bruit suspect me sort d'un sommeil réparateur mais trop court. Je regarde incréduble mon portable dont j'ai il y a quelques jours sélectionné une sonnerie spéciale pour un être spécial. Mais non. Quelque chose clignote et vibre.

Le bip. Ce bip muet depuis trois mois. Mon bip qui me sort du lit en moins de trois secondes. Retrouver les chaussettes, le polo, le pull. Ne pas oublier la montre. Récupérer les barrettes. Je me précipite en bas. Je finis de serrer la ceinture en enfilant les bottes. Attraper la veste et la parka. Les clefs.

Il pleut, je pense à un accident de la route. Je n'ai pas très envie d'assister à cela. Contact, je démarre. Je me trouve plus calme que les premières fois. J'ai envie de secourir.

Arrivée première au centre. Je ferme les bottes, me précipite vers la porte en enfilant la veste. J'ouvre la porte de la remise. Le VSAB me fait un clin d'œil dans la pénombre. Le conducteur arrive, suivi du 4ème. Tout est prêt, le chef se présente et nous partons.

Le monsieur souffre depuis quelques heures. Il a déjà été pris en charge la semaine dernière. N'a pas acheté les médicaments prescrits. Sa femme auprès de lui semble très contrariée. Elle n'a pas dormi non plus à le veiller. Nous sommes fâchés aussi. Tant de moyens pour une négligence. Mais nous ne sommes pas là pour juger. Juste faire "le job". Le médecin de l'hôpital fera la leçon.

Première sortie depuis trois mois. Contente d'avoir renoué avec le bip, d'avoir retrouvé l'esprit d'équipe. Le trajet du retour se fait dans une bonne humeur certaine.

L'aube poindra dans une heure. Nous nous sommes levés tôt et il parait que le monde nous appartient.

mardi 13 novembre 2007

au secours du patrimoine

Une note affichée au standard. Recherche de volontaires pour participer à une manœuvre au château de Fontainebleau. Une occasion "safe" de mettre en œuvre ce que j'ai appris durant la FI. Il n'est pas trop tard pour s'inscrire. Je pose un jour de RTT et me voilà affectée au fourgon.

Mardi 06h30. La peur au ventre me réveille. J'aurais pu dormir mais non. J'ai un rendez-vous important pour défendre une part de notre histoire. Je rejoins le centre de Fontainebleau, l'estomac dans les talons. Me souviens pas avoir déjà eu un tel trac. Peur de mal faire, angoisse du regard des autres. Fontainebleau est un peu la référence chez nous. J'y ai reçu officiellement mon casque et l'émotion me saisie en pénétrant dans la remise.

Tout le monde a l'air à l'aise. Je dois le paraitre aussi car personne ne se soucie de moi. Je suis juste là pour un exercice. Rien de grave. Je retrouve le reste de l'équipage. Spontanément je retrouve ma place en tant qu'équipier. Je ne sais même plus si je suis à l'attaque ou à l'alimentation. Le reste du groupe commence à discuter. On se présente. Je reconnais un caporal fraîchement nommé. Le monde est petit finalement et je lui appartiens. Je préviens que j'ai un trac fou, que c'est la première fois... mon chef de binôme semble contrarié. Une fille en plus...

Point de rassemblement. Je reconnais quelques têtes. L'atmosphère se détend. Y'a des galons partout et je me rémémore les grades. Nous partons enfin aux sons des deux-tons. Premier fourgon sur les lieux sous couvert de la sirène. Nous assurons l'alimentation de l'échelle depuis l'étang aux Carpes. J'envisage le monument sous un autre angle. Je ne suis plus une touriste, je fais partie de sa défense. Je suis sapeur-pompier et je n'ai plus peur.

Nous recevons une autre mission, celle du sauvetage des oeuvres. Des plans, des escaliers qui sentent bon la cire, des galeries désertes. Et une quantité impressionnante d'observateurs. Nous descendons le premier tableau, puis les hommes affectés en principal à cette action nous relaient pour que nous puissions suivre la visite organisée, orientée sur la sauvegarde des œuvres. Comment les choisir, comment les porter, les décrocher, les sauver. Les vases, les tentures, les fauteuils prennent vie. Ils sont nos victimes à secourir.

Le Parisien (payant :( )

Lettre de l'Etat